Achat de Transat : Péladeau a réitéré son offre concurrente

Cette semaine, nous apprenions qu’Air Canada, le plus important transporteur aérien au pays, se garde désormais la possibilité de retirer son offre d’achat pour Transat A.T. dans le but de renégocier les termes à son avantage. C’est dans ce climat d’incertitude que Pierre Karl Péladeau a réitéré son offre concurrente.
Bien que la transaction ait reçu l’accord des autorités canadiennes il y a quelques jours, Transat a également besoin de l’approbation de la Commission européenne qui devrait prendre une décision d’ici juin prochain.« Considérant la situation financière précaire de Transat, nous croyons que ce nouveau développement rend plus probable qu’elle ne soit pas achetée pour 5 $ par action », a indiqué l’analyste financier à la Banque TD, Tim James.
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Or, selon ce que rapporte La Presse, mardi après-midi, Pierre Karl Péladeau, a réitéré par communiqué son intérêt et sa détermination, tout comme ses moyens, à se porter acquéreur de la totalité des actions de Transat.
« Je souhaite entreprendre des discussions avec la direction de Transat afin de permettre à l’entreprise québécoise de sortir du grave état d’incertitude dans lequel elle est plongée », affirme M. Péladeau, qui invite Transat à mettre fin elle-même à son engagement avec Air Canada.
Selon Louis Hébert, professeur à HEC Montréal, l’intérêt réel que portera Transat à l’offre de M. Péladeau demeure incertain. Il croit que la compagnie aérienne ne dispose plus de leviers de négociations avec Air Canada. « [Pour Transat], le principal pouvoir de négociations, c’était la crainte que quelqu’un d’autre mette la main sur elle, explique M. Hébert. Il ne semble pas que cet argument-là soit très pertinent encore », explique-t-il à La Presse.
« Le problème du transport aérien, c’est que c’est très difficile pour quelqu’un d’y entrer, affirme-t-il. Air Transat a besoin d’économies d’échelle pour rentabiliser ses activités, chose qu’un acquéreur financier comme M. Péladeau pourrait difficilement lui offrir. »
La saga Air Transat-Air Canada se poursuit donc…
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