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Le Saint-Motel convie les adeptes de selfie à un univers multisensoriel haut en couleur


C’est porté par un grand enthousiasme, téléphone intelligent à la main — faisant office d’appareil photo — que notre collaboratrice Evelyne Bilodeau a participé à l’inauguration du Saint-Motel le 30 avril dernier. Un studio selfie montréalais évoquant les chambres de motel en bordure de la route.

« On a appelé ça le Saint-Motel, car on aime faire des road trip et visiter des motels ici et là et ces motels ont souvent des décors un peu bizarres, extravagants. On s’en est inspirés. Le « Saint » vient du Château St-Ambroise. » nous explique l’une des propriétaires, la photographe Marisa Parisella.

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À gauche : la piscine. La quintessence du girly et le bassin d’eau rempli de balles évoque les piscines en cœur que l’on retrouve dans certains motels douteux

Le Château St-Ambroise

C’est en arpentant le dédale des longs couloirs ténébreux du Château St-Ambroise que l’on découvre cet endroit inusité où l’on peut s’adonner librement au huitième art dans une multitude de pièces décorées avec fantaisie et douce excentricité.

Une enseigne au néon bleuté nous indique l’entrée de ce repaire haut en couleur. Toute de léopard vêtue, la douce Astrid nous accueille chaleureusement et l’une de ses acolytes nous remet une clé nous conférant le pouvoir de changer les couleurs des luminaires de plusieurs pièces au gré de nos envies. Cette même clé se met à vibrer lorsque le temps de visite est écoulé.

À gauche : l’entrée du Château St-Ambroise

Émerveillement garanti !

Lorsque l’on foule le sol de ce lieu insolite, l’émerveillement nous frappe en raison de tant de splendeurs. Ceux qui ne sont pas sortis depuis la pandémie pourraient être atteints du syndrome de Stendhal.

Treize pièces thématiques nous plongent dans une fascinante odyssée où défilent différentes époques et des styles éclectiques. Du dreamy au gothique, en passant par le style victorien et la quintessence du girly au sein d’un décor qui met à l’honneur l’emblématique enseigne lumineuse montréalaise de Farine Five Roses. On y retrouve aussi une piscine en forme de cœur remplie de balles rose bonbon dans laquelle on peut se vautrer allègrement.

Pièce thématique qui représente le salon vintage de la grand-mère de Marisa Parisella.

« On veut essayer de rejoindre le plus de gens possible et qu’ils aient du plaisir à découvrir les pièces. C’est family friendly! » nous explique candidement la cofondatrice du Saint–Motel, Marisa Parisella.

Des pièces coup de cœur d’inspiration variée

La salle rouge 2.0 (Red Room 2.0) est un clin d’œil à la populaire série d’horreur Twin Peaks. La pièce identifiée comme étant la salle occulte remémore les magiciens des années 20-30, alors qu’une pièce qui trouve son inspiration du salon de la grand-mère de Marisa; Ellen, nous transporte dans les années 50. Une chambre mi-girly mi-gothique est à l’image du style vestimentaire goth et des goûts colorés de Marisa.

La créativité et l’ingéniosité des trois talentueux artistes fondateurs du Saint-Motel — Marisa Parisella, Astrid Apissoghomian et Olivier Dufort — sont sans limites. Un grand souci du détail émane de chaque pièce. Tous les accessoires et toutes les œuvres d’art qui meublent les chambres thématiques rendent l’atmosphère un brin surréaliste.

La formidable équipe du Saint-Motel, les fondateurs : Olivier Dufort, Astrid Apissoghomian et Marisa Parisella

L’art qui renaît de ses cendres

Mais où ont-ils trouvé tous ces accessoires ?

« Astrid et moi, on aime faire du vintage shopping. Plusieurs accessoires viennent du marché St-Michel et du marché Underground pas loin d’ici, et notre partenaire Olivier a trouvé un endroit incroyable appelé Écoscéno qui récupère tous les accessoires de décors pour le cinéma, pour le théâtre, qui ont été mis à la poubelle. On a donné une deuxième vie à plusieurs choses. » enchaîne Marisa Parisella.

À gauche : décor peu catholique ! Amen !

Tout ce qui n’a pas été acheté dans les lieux précédemment mentionnés a été conçu de façon artisanale. Quelques meubles, dont le bar, ont été créés par Olivier Dufort. Marisa a peint certains des murs et Astrid a déniché des trouvailles qui rehaussent la beauté du studio.

Artistes locaux

Plusieurs artistes ont collaboré à ce projet dont Maly Siri qui a créé le design d’un logo, le tatoueur montréalais Wurm Zilla qui est l’auteur de la toile avec le lapin glauque (creepy bunny), Angus Byers qui a réalisé deux peintures murales et Elisia Lee qui a fait le papier peint dans les marches d’escalier. La peintre Mélissa Valiquette et l’artiste Audrey Ivory ont aussi mis leur grain de sel aux décors.

« Le plan pour le futur c’est d’encourager les artistes à collaborer avec nous. On veut changer le décor d’une pièce chaque trois à six mois et faire quelque chose de spécial pour Halloween, pour Noël. » expose Marisa Parisella.

À Gauche : la chambre Goth Vs Princess dans laquelle trône noblement l’œuvre murale de Wurm Zilla : le lapin glauque.

Le Saint-Motel est ouvert tous les jours de 11 h à 18 h et le billet se vend au coût de 30 $ pour une visite d’une heure et de 50 $ pour une expérience de deux heures. Possibilité de louer pour des événements privés. Pour toute question, veuillez vous adresser à lesaintmotel@gmail.com

Adresse : 4000 St-Ambroise, Bureau 278, Montréal, H4C 207

À Gauche : la chambre rouge 2.0 inspirée de la série-télé Twin Peaks ; à droite : la salle occulte qui évoque la beauté énigmatique des années 20-30.

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evelynebilodeau@hotmail.com

Evelyne Bilodeau est passionnée par l’écriture, lectrice invétérée, polyglotte et voyageuse aguerrie, elle est fière de collaborer et de prêter sa plume au média Voyages d’Aujourd’hui. La criminologue de formation s’est exilée quelques années en Suède avant de revenir dans son Québec natal. Cette expérience outre-mer lui a permis de voyager sur le Vieux Continent et de parfaire son apprentissage des langues.