Des experts déclarent que les restrictions de voyage du fédéral ont été inefficaces contre la COVID

La Table ronde canadienne du tourisme et du voyage a accueilli favorablement la publication du rapport « Leçons tirées: évaluation des exigences du Canada en matière de frontières et de voyages en temps de pandémie ».
Les auteurs, quatre médecins canadiens spécialisés dans la gestion des maladies infectieuses, la médecine d’urgence, et la gestion des pandémies, ont évalué l’incidence et l’efficacité des mesures frontalières et d’autres restrictions de voyage introduites par le gouvernement canadien pour gérer la pandémie de COVID-19.
Après une étude de la littérature existante et des meilleures pratiques adoptées dans d’autres pays, le rapport conclut ce qui suit :
Les mesures frontalières sont en grande partie inefficaces pour empêcher les variants préoccupants d’entrer et de se propager au Canada, et il est peu probable qu’elles y parviennent dans l’avenir. Au mieux, on estime que les restrictions de voyage préventives retardent de quelques jours l’incidence d’un variant préoccupant;
Il n’existe aucune preuve convaincante que le dépistage avant le départ et à l’arrivée et la surveillance ont un effet considérable sur la transmission locale dans les communautés à travers le Canada;
Le dépistage lié aux voyages est inefficace pour identifier les cas de COVID-19 et prévenir la propagation du virus; il ne devrait plus être imposé. D’autres mesures, comme l’analyse des eaux usées communautaires, sont des mécanismes de surveillance accessibles permettant de détecter les variants sans incommoder les voyageurs ni nécessiter d’importantes ressources de la part des gouvernements et de l’industrie.
L’obligation du port du masque est incohérente du point de vue de la politique publique. Le transport aérien est l’un des modes de déplacement les plus sûrs en termes de risque de transmission, avec des taux de renouvellement de l’air élevés. À ce titre, on peut s’interroger sur l’intérêt de ces mandats ciblant le secteur du voyage, surtout lorsqu’ils ne sont pas appliqués dans la société et par d’autres pays.
Selon les spécialistes, le rapport devrait servir de guide pour aider à la planification des prochains stades pandémiques, car la prise de décision fondée sur la science est essentielle à une gestion réussie des maladies infectieuses.
« Nous avons beaucoup appris depuis mars 2020. Selon les données scientifiques, utiliser des outils de gestion de pandémie dans l’industrie du voyage trois ans après le début de la pandémie de COVID-19 n’est plus nécessaire ni approprié. Il s’est maintenant écoulé suffisamment de temps pour évaluer scientifiquement l’efficacité des restrictions de voyage introduites par le gouvernement fédéral à contenir la propagation du virus et des variants », a affirmé le Dr Zain Chagla, professeur agrégé, division des maladies infectieuses de l’Université McMaster.
« En étudiant la littérature et en comparant la réponse du Canada aux pratiques exemplaires d’autres pays, nous avons pu conclure que les restrictions introduites pendant la vague d’Omicron étaient largement inefficaces et ne devraient pas être maintenues ou réintroduites. »
Cliquez ICI pour consulter le rapport dans son entièreté.