Le «revenge travel» ou le tourisme de revanche pour oublier

Déjà plus d’un an que le monde a appris à vivre avec toutes sortes de restrictions. Dans ce contexte de limitations particulièrement difficile pour les âmes nomades, le Globe and Mail a récemment prédit qu’une frénésie de voyages allait s’emparer des Canadiens aussitôt que la pandémie sera contrôlée et que les restrictions sanitaires se lèveront enfin.
C’est dans ce contexte qu’un nouveau phénomène est en train de se lever : le revenge travel ou en français, le « tourisme de revanche ».
Des sondages menés par DCI, une firme de relations publiques spécialisée dans l’industrie du voyage, ont révélé que « les Canadiens vont prioriser les dépenses de voyage après la pandémie – avant même les vêtements, les voitures et les smartphones ».
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Ce nouveau courant déjà présent en hashtag, notamment sur Instragram et qui devrait exploser d’ici quelques mois fait également parler de lui du côté de l’Europe. « Pour les voyageurs du monde entier, la frustration accumulée par l’immobilité forcée durant la crise sanitaire pourrait se transformer en un désir frénétique de déplacements », rapporte le site Veille Info Tourisme.
« Le cabinet de conseil américain McKinsey & Company lui a même donné un nom : le revenge travel, que l’on peut traduire par ‘’tourisme de revanche’’. Le phénomène, apparu en Chine et en Inde, gagne désormais l’Occident. Joanne Dreyfus, responsable transport, hospitalité et services chez Deloitte, cabinet d’audit et de conseil, voit monter la vague en France. »
Du côté de l’Ouest Canadien, James Jackson, président du tourisme de Jasper, populaire ville de montagne nichée dans les Rocheuses, confiait au quotidien Courrier International : « Lorsque les gens sont privés de certaines libertés et formes de plaisir, ils essaient de les retrouver ailleurs. »
« Les gens veulent d’abord et avant tout que leur expérience soit sûre, ajoute Norman Mastalir, directeur général d’un hôtel de la station de Whistler, en Colombie-Britannique. Deuxièmement, ils sont prêts à dépenser plus et recherchent des expériences enrichissantes. »
« Pour preuve, a-t-il expliqué : les réservations pour dîner dans l’un des trois dômes privés installés par l’hôtel dans un décor enneigé ne faiblissent pas depuis leur inauguration en novembre. À 565 euros la soirée! »
Assisterons-nous bientôt à une véritable frénésie post-covid pour les voyages? À suivre… #revengetravel